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crise financière

  • Confiance/Défiance

    Alain Peyrefitte qui a été ministre de l'information du Général de Gaulle n'était pas dans sa pratique un adepte de la transparence puisque c'est lui qui avait la haute main sur le journal télévisé de 20 heures. Mais c'était aussi un grand intellectuel, tout le monde a entendu parler de son livre "Quand la Chine s'éveillera" par exemple. Il a aussi publié en 1995 un ouvrage passionant que beaucoup de commentateurs qui s'empressent aujourd'hui de critiquer le capitalisme feraient bien de méditer, cet ouvrage est très justement intitulé "la société de confiance".

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    Dans cet essai sur les causes du développement et du sous-développement, Peyrefitte demontrait qu'au delà du capital, du travail, dez ressources naturelles, du climat...le ressort du développement réside dans l'émergence d'une société de confiance, confiance que l'État accorde à l'initiative individuelle, confiance que les individus accordent à l'État et surtout se reconnaissent entre eux et se font à eux-mêmes.

    C'est la confiance qui fonde le contrat, le commerce, c'est elle qui est à la base de l'essor du capitalisme, c'est elle qui permet aux Pays-Bas et à Amsterdam de supplanter l'Espagne au XVIIme siècle...

    On entre aujourd'hui dans une société de défiance.  Lhistoire est ironique,  dans ce que sont devenus les Provinces-Unies d'hier, les flamands se défient des wallons... Plus sérieusement, la défiance sur les marchés financiers, la défiance entre les banques risque de déboucher sur lé défiance entre entreprises et la crise financière, sur une crise économique et une crise sociale.

    Méfiance, la défiance, c'est aussi la défiance entre le peuple et ses élites, le recours aux hommes forts, la défiance c'et la guerre...(cf. le Proche-Orient). Halte au feu! Sauvons l'économie de marché!

  • Le pouvoir de dire non

    Il y a une vingtaine d'années, le Crédit Lyonnais du temps de sa splendeur et c'est sans doute ce qui l'a coulé avait fait sa publicité en claironnant qu'il avait le pouvoir de dire OUI. Aujourd"hui, le Crédit Lyonnais a disparu et le pouvoir des banques c'est vraiment de dire NON, à leurs clients, c'est le "credit crunch", et à leurs consoeurs, c'est la crise de liquidité qui menace tout le système financier après des années d'"exubérance irrationnelle" pour reprendre une expression qui a fait flores.

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    Heureusement, l'Etat va jouer l'acheteur en dernier ressort des créances toxiques des banques. Le contraire de la fable sur la cigale et la fourmi, un peu comme si la fourmi, la bise étant venue, venait en aide à la cigale, avec la différence que dans la fable, la fourmi ne profite pas du train de vie effréné de la cigale alors que sur cette planète on a tous profité, plus ou moins, du crédit facile, des taux d'intérêt bas...aujourd'hui, la réalité nous rattrape et on est tous dans le même bateau. La question n'est pas de savoir s'il va falloir faire des sacrifices mais comment ils seront répartis...De beaux débats à défaut de beaux ébats.