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banques

  • Avidité

    Nos chers banquiers viennent de faire un grand pas vers le réalisme. A la demande du Président de la République, les dirigeants des grandes banques françaises ne percevront pas de bonus, c'est à la dire la part variable de leur rémunération, au titre de 2008.

    Dans quel monde vivons nous pour en arriver là! La part variable des rémunérations se justifie pour récompenser une prise de risque élevée (un coureur de formule 1 par exemple), ou une compétence exceptionnelle, difficile à trouver sur le marché.

    Aucun de nos grands banquiers ne répond à ces critères, on peut les remplacer du jour au lendemain par d'autres et ils ne risquent rien dans l'exercice de leur métier.5815850.jpg

    Les résultats des banques à la suite de l'éclatement de la gigantesque bulle financière que ces dirigeants ont créée et alimentée en recherchant toujours et partout des rendements irréalistes supérieurs à 10 % l'an sont éloquents :  effondrement du cours des actions, crédit crunch qui contribue à une croissance spectaculaire du chômage...

    Ce tableau noir devrait inciter à la modestie, à la démission même de ces dirigeants qui ont failli. Au lieu de cela, il faut que l'Etat, c'est à dire le contribuable, qui vient au secours des banques, impose la suppression des bonus, comme si cela n'allait pas de soi!

    L'avidité des dirigeants de nos grandes entreprises est vraiment sans limite!

    La contrepartie la plus appropriée aux aides publiques en capital, c'est l'entrée de l'Etat au capital des entreprises et à leurs conseils d'administration!

  • Le pouvoir de dire non

    Il y a une vingtaine d'années, le Crédit Lyonnais du temps de sa splendeur et c'est sans doute ce qui l'a coulé avait fait sa publicité en claironnant qu'il avait le pouvoir de dire OUI. Aujourd"hui, le Crédit Lyonnais a disparu et le pouvoir des banques c'est vraiment de dire NON, à leurs clients, c'est le "credit crunch", et à leurs consoeurs, c'est la crise de liquidité qui menace tout le système financier après des années d'"exubérance irrationnelle" pour reprendre une expression qui a fait flores.

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    Heureusement, l'Etat va jouer l'acheteur en dernier ressort des créances toxiques des banques. Le contraire de la fable sur la cigale et la fourmi, un peu comme si la fourmi, la bise étant venue, venait en aide à la cigale, avec la différence que dans la fable, la fourmi ne profite pas du train de vie effréné de la cigale alors que sur cette planète on a tous profité, plus ou moins, du crédit facile, des taux d'intérêt bas...aujourd'hui, la réalité nous rattrape et on est tous dans le même bateau. La question n'est pas de savoir s'il va falloir faire des sacrifices mais comment ils seront répartis...De beaux débats à défaut de beaux ébats.