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  • Rigueur

    Ce mot a envahi notre actualité. Il est écarté par tous les bords politiques. Le PS dénonce la mise en oeuvre d'un véritable plan de rigueur dont il annonce l'adoption depuis plusieurs mois et la majorité se défend, non la France n'est pas au pain sec (Eric Woerth), il n'y a pas de plan de rigueur, il s'agit juste de se muscler un peu (Christine Lagarde)...

    Pourtant tous les indicateurs montrent que la rigueur est nécessaire. Le déficit cumulé de l'Etat, de la sécurité sociale et des collectivités locales va s'élever à 2,5 % du Pib soit environ 45 milliards EUR soit tout de même 750 EUR par français! A 64 % du Pib, au moins, la dette publique s'élève à 1300 Mds EUR soit plus de 21000 EUR par français, qu'il soit nouveau né ou centenaire.

    Le secteur public n'est pas le seul endetté, les entreprises non financières ont une dette croissante qui atteint 110 % de la valeur ajoutée, les ménages n'ont jamais été aussi endettés, environ 70 % de leur revenu disponible!

    Loin de moi l'idée que tout endettement est condamnable! il est légitime quand il s'agit de financer de l'investissement gage de revenus futurs, moins lorsqu'il finance nos retraites ou nos dépenses de maladie...

    Le déficit de la balance courante lui est croissant et voisin de 25 mds EUR.

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    Daumier : les trains de plaisir

    Bref tout indique que la France et les français vivent au dessus de leurs moyens. S'il y a un problème de pouvoir d'achat c'est que globalement nous consommons trop de biens et de services par rapport à ce que nous produisons.

    Deux solutions qui ne s'excluent pas à mettre en oeuvre , un peu de rigueur, n'ayons pas peur des mots, mais personne n'en veut, et libérer la croissance, Jacques Attali après bien d'autres (Armand et Rueff, Camdessus), a fait de belles propositions mais là aussi, il y a unanimité, la réforme oui, mais pour les autres!

  • Prix tropiques

    98703b2a39e8ccb84d2005be190c1a5b.jpgPendant le dernier salon du Livre dont l'invité d'honneur était Israël, l'Agence Française de Développement a eu la bonne idée de décerner son prix annuel, le Prix Tropiques, à Charif Majdalani pour son ouvrage Caravansérail (Cf chronique du 18 septembre 2007 sur ce blog). Belle récompense pour l'auteur libanais d'Histoire de La grande Maison. Le jury était cette année présidé par Jean-Christophe Rufin, actuellement Ambassadeur de France au Sénégal.

    Le premier Prix Tropiques a été décerné en 1991 à Amadou Hampaté Bâ et depuis il a honoré les oeuvres de Calixte Beyala; Boubacar Boris diop, Tieno Monenembo; Ahmadou Khourouma, Daniel Maximin, Maryse Condé et, je termine par mes préférés, Yasmina Khadra, Richard Kapucinski et Marc Durin Vallois. Et j'oublie quelque lauréats!

    On le voit Charif est en excellente compagnie. Bonnes lectures...

  • Alcool, travail et espérance de vie

    Nous expliquons économétriquement les différences entre les espérances de vie dans 28 pays de l’OCDE (l’espérance de vie à la naissance va de 71,4 ans en Hongrie à 80,6 au Japon). Nous introduisons, comme variables explicatives possibles, la durée annuelle du travail (effet de fatigue), la consommation d’alcool, le taux d’emploi des salariés de plus de 55 ans (autre mesure de l’effet de fatigue), la part de l’emploi public dans l’emploi total (effet de repos).

    Nous montrons que seule la durée annuelle du travail a un effet significatif (négatif) sur l’espérance de vie. Les autres variables n’ont pas d’influence significative, en particulier une consommation plus élevée d’alcool n’est pas associée, entre ces 28 pays, à une espérance de vie plus faible. Si les français travaillaient autant que les coréens, ils vivraient 4 ans de moins ; si les coréens buvaient autant d’alcool que les français, ils ne vivraient que 1,2 an de moins.

    ffeb137fde2ee864784ecd829a429ee4.jpgC'est l'introduction de l'étude économétrique du 1er avril de Patrick Artus, directeur de la recherche économique à Natixis http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=37555.

    Chaque année, le 1er avril,  Patrick Artus nous gratifie dans ses flashs d'une bonne blague de potache, ce qui prouve qu'il a un grand sens de l'humour par rapport à sa production plus qu'abondante mais toujours stimulante qui est accessible à http://cib.natixis.com/activities/research/economic/publications.aspx.