Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La Divine Comédie

    Lecture en cent jours, le matin au réveil dans mon lit. l'oeuvre comprend en effet trois cantiques : l'enfer, le purgatoire et le paradis et chacun d'eux est composé de 33 chants sauf l'enfer 34.

    Il y a longtemps que je me disais qu'il fallait lire ce chef d'oeuvre de la littérature, ce texte fondateur de la langue italienne. Ne lisant pas l'italien j'ai après beaucoup d'hésitations choisi la traduction de Jacqueline Risset.

    La lecture n'en est pas facile pour autant. Il y a en effet beaucoup de notes qui renvoient à la fin de l'ouvrage et qui sont indispensables pour situer les nombreux personnages cités que j'avoue ne pas connaitre qu'il s'agisse de contemporains de Dante et donc de Gibelins ou de Guelfes ou de personnages mythologiques, d'Ovide en particulier.

    On sait que Dante parcourt les différents cercles de l'Enfer puis du Purgatoire et enfin du Paradis. Il est d'abord accompagné par Virgile, puis par la fameuse Béatrice son ancienne bien aimée disparue prématurément et enfin dans les dernières étapes du Paradis par Saint Bernard de Clairvaux.

    La terre est au centre de l'univers, Lucifer est au centre de la terre sous la ville de Jerusalem et Dante le rencontre à la fin de son voyage en enfer après avoir rencontré toutes les pêcheurs maudits pour l'éternité de châtiments de plus en plus cruels. Il y a de nombreuses considérations astronomiques forcément un peu datées.

    Le Paurgatoire,est lui situé sur une montagne que l'on gravit au fur et à mesure que l'on expie ses pêchés (orgueil, envie, colère, paresse, avarice, gourmandise, luxure). Au Paradis, Béatrice ayant pris le relai de Virgile, on croise des saints, chaque ciel correspond à une planète : lune, Mercure, Venus... puis, les anges, les archanges, les apôtres, Jean-Baptiste, Pierre, la vierge Marie, avant, dans une lumière indescriptible de rencontrer Dieu...

     

  • Guerre

    Bien entendu je n'ai pas résisté. Un Céline inédit. J'ai lu il y a bien longtemps Le Voyage, Mort à crédit, D'un château l'autre, je ne pouvais pas ne pas lire cet inédit.

    En plus l'action se déroule à Hazebrouck le berceau de ma famille paternelle, via mon arrière grand-père, fermier flamand qui y a vécu et mon grand-père qui y est né, et ce n'est pas sans nostalgie que j'en parcours les rues quand l'occasion se présente. 

    Le roman est pour partie autobiographique. Au départ Ferdinand blessé au front à la tête et au bras parvient en marchant tant bien que mal à rejoindre des camarades qui le rapatrient à l'arrière vers Dunkerque mais le débarque à Hazebrouck au vu de l'aggravation de son état.

    Il est soigné et Céline nous décrit l'ambiance de cees chambrées à l'hôpital saint Jacques, les estropiés gémissant, l'agonie, les soeurs infirmièrespatients qui soulagent l'appétit sexuel des , les médecins qui amputent à tour de bras, les services de renseignement qui traquent les traitres... et les exécutent quand ils en trouvent, il y a là un souteneur, Cascade et sa femme, prostituée, Angèle, qui fait de l'argent avec les bataillons anglais ou écossais.

    Céline dénonce à coeur joie, vocabulaire argotique, de caserne, pornographie, les femmes en prennent pour leur grade, les militaires aussi, toute l'humanité, personne n'en réchappe. La guerre c'est vraiment moche!

    Ce n'est sans doute  pas du grand Céline, le style est là, il y a des perles, c'est peut être un brouillon que Céline aurait revu, corrigé s'il ne lui avait pas été volé mais c'eut été dommage tout de même de ne pas le publier

     

  • Sur la route du Danube

    A vélo, on l'aura compris!

    Plus de 3000 km de l'embouchure dans la Mer Noire aux sources conventionnellement situées  à Donaueschingen en  Forêt noire puis à Strasbourg

    Un récit attrayant tout à la fois d'aventures mais aussi géographique, historique, philosophique, géopolitique le long de dix pays Un périple de 48 jours par tous les temps, pluie, vent, canicule.

    Emmanuel Ruben, ENS Lyon, agrégé de géographie, actuellement directeur de la  Maison Julien Gracq sur les bords de la Loire, et son camarade d'échappée ukrainien Vlad nous font découvrir au fil des dix pays baignés par le Danube le coeur de l'Europe post 2014, post guerre de Yougoslavie, post séparatisme du Donbass, post annexion russe de la Crimée...aant l'agression russe en Ukraine.

    il y a des permanences dans l'oppression de ces peuples, les habitants rencontrés au fil des jours en sont les témoins. 

    Bien entendu, il est impossible de ne pas évoquer ici Danube, le chef d'oeuvre de Claudio Magris. Mais ici on est loin de cultiver la nostalgie de la MittelEuropa, de l'empire austro-hongrois, c'est l'histoire crue qui est rappelée et la décadence contemporaine de ces régions qui bien qu'en Europe désormais et dans l'UE pour certaines d'entre elles, se retrouvent à la marge, délaissées, abandonnées.

    Un livre à dévorer.

  • Le monde sans fin

    Je lis peu de BD mais celle-ci louée de toutes parts est à ne pas manquer. Elle porte sur le principal enjeu auquel est confronté l'humanité, le changement climatique. Grâce au talent de pédagogue de Jean-Marc Jancovici (X Télécom), et à son excellente culture scientifique, elle est agréable à lire, pédagogique, argumentée sans être obscure, elle remet bien des idées en place et les dessins de Christophe Blain (Quai d'Orsay) sont impeccables.

    Jancovici est critiqué par plusieurs experts qui lui reprochent d'être pronuclaire, décroissant, nostalgique d'une planification autoritaire, voire machiste, de ne pas dénoncer le capitalisme,... 

    A vous de voir à la lecture de l'ouvrage. Toujours facile de critiquer sans rien proposer.

    A lire également The Shift project, Le plan de transformation de l'économie française et à écouter les chroniques de JMJ sur RTL le samedi en matinée.

  • L'amour, la mer

    Il y a les deux dans le dernier ouvrage de Pascal Quignard, l'amour et la mer omniprésents dans une Europe du XVII eme siècle que l'on arpente avec des musiciens Froberger, Hanovre, Sainte Colombe, Hatten, Thullyn. Des musiciens que l'on découvre au fil d'un récit oû l'on va d'un personnage à l'autre mais  qui s'appliquent à ne pas laisser de traces, inventent la musique baroque, mais sont finalement assez désespérément seuls, sans vraiment comprendre pourquoi.

    C'est une sorte de long poème que nous donne Pascal Quignard,  on le devine assez rapidement, la mort est en perspective, le sens de la vie. Et il y a les animaux, Josepha, la jument de la princesse Sybilla von Wurtemberg, et les oiseaux, les serpents tout un bestiaire, et la mer du nord, magnifique...

    On referme le livre à regret tant il est enchanteur même si au fond c'est le désenchantement qui domine.

    L'écriture est très belle.