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Bérénice

Dans une mise en scène de Célie Pauthe du CDN de Besançon. Une mise en scène épurée qui laisse une place de choix aux texte de Jean Racine et dont les actes sont entrecoupés d'extraits de Césarée un petit film de Marguerite Duras qui retrace le retour de Bérénice sur ses terres de Judée après sa répudiation par Titus. Ces images tournées pour l'essentiel dans les jardins des tuileries n'apportent à vrai dire pas grand chose.

On a donc pour l'essentiel un trio, Titus un empereur qui va sacrifier son amour pour assurer sa gloire parce que Rome ne peut admettre que l'empereur épouse une reine étrangère, au sang impur, Bérénice, reine de Judée dont le peuple est asservi par Titus qui vient de détruire le temple de Jérusalem, amoureuse, ambitieuse, qui se voit impératrice de Rome et n'admet pas sa répudiation et le triste Antiochus, roi de Comagène (centre sud de l'actuelle turque), secrètement amoureux de Bérénice et que Titus, un peu lâche, ignorant de ses sentiments charge d'annoncer à Bérénice sa répudiation.

Mélodie Richard qui joue Bérénice est quasi parfaite, élancée, belle, vive, elle passe du rire aux larmes, de la détermination à la panique avec aisance. Titus en revanche est peut être un peu faible, déchirée entre son ambition d'empereur, son devoir et ses sentiments, il parait toujours indécis, a du mal à faire croire à sa détermination, Antiochus est plutôt convaincant, honnête avec lui même jusqu'au bout.

La diction des acteurs est à la hauteur de l'enjeu, j'étais au cinquième rang, pas certain qu'au fond de la salle le sentiment soit le même. Le décor, très simple, un salon contemporain avec du sable au sol censé rappeler la poussière de marbre du texte de Duras...

De toute manière, l'essentiel , c'est le texte de Racine qu'on prend plaisir à redécouvrir. On souhaite aux lycéennes  présentes pour cause de Bac français d'avoir entre deux coups d'oeil à leurs portables au fond de leur sac à main apprécié tout de même cette belle pièce du répertoire.

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