Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sarkozy

  • Réformes

    réformes ratées.jpgNotre Président vient d'annoncer à Saint Quentin dans l'Aisne qu'il allait continuer les réformes malgré la crise. Bonne nouvelle! Qui peut nier que la France a besoin de réformes?

    Mais mauvaise nouvelle si c'est pour continuer sur la lancée des deux premières années, au moins pour ce qui concerne les réformes dans le domaine de l'emploi et du social.

    Le petit livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg intitulé "Les réformes ratées du Président sarkozy" est en effet impitoyable, non seulement les réformes sont ratées mais la situation est plus mauvaise après la réforme qu'avant. Il eut mieux valu ne rien faire!

    L'ouvrage n'est pas un pamphlet, c'est une analyse serrée, quantifiée, documentée et il est curieux qu'au delà de l'écho dont s'est fait la presse, il n'y ait pas à partir de cette étude un débat approfondi sur les réformes, leur résultats...

    Principales conclusions de l'ouvrage, mais il faut le lire :

    • les régimes spéciaux de retraite vont sans doute coûter plus cher après qu'avant la réforme;
    • la création de la rupture conventionnelle du contrat de travail ouvre la voie à la retraite dès 57 ans;
    • la réforme de la représentativité syndicale va réduire le nombre des syndicats au profit de la CFDT et de la CGT, sans doute diminuer le nombre des syndiqués et augmenter leur financement public;
    • la réforme des taxis n'a pas permis de distribuer une licence supplémentaire mais seulement de valoriser davantage les licences existantes;
    • la réforme de l'urbanisme commerciale renforce encore les groupes de la grande distribution et accroît les risques de corruption en redonnant le pouvoir aux élus;
    • les exonérations fiscales et sociales des heures supplémentaires n'ont pas permis d'en accroître le nombre
    • la création du Revenu de Solidarité Active (RSA) n'aura que des effets marginaux sur la reprise d'activité

    Etc, etc, les auteurs concluent leur étude en insistant sur deux réformes institutionnelles comme préalable à toute autre réforme, construire un syndicalisme de service ou l'appartenance à un syndicat offre des avantages significatifs aux adhérents afin que les syndicats soient représentatifs des syndiqués et pas seulement d'une bureaucratie qui pense d'abord à se perpétuer et l'interdiction du cumul des mandats pour les élus afin que les parlementaires se consacrent à l'élaboration de loi, des politiques économiques et sociales et non à la défense des intérets de leur circonscription.

    Une excellente lecture, citoyenne, comme on dit aujourd'hui!

  • Morales

    Donc la morale religieuse serait complémentaire de la morale, la laïque. Tant pis pour ceux qui n'ont pas de religion et donc pas de morale religieuse, il leur manque sans doute quelque chose aux yeux de notre président!

    Les morales religieuses ne sont forcément pas les mêmes selon les religions. Par exemple, en Arabie saoudite, là-même où notre président a vanté le caractère modéré de l'islam, la Saint Valentin est jugée contraire à la charia et les vendeurs de fleurs rouges sont pourchassés par la police des moeurs et de la vertu qui veille au respect de la morale religieuse.

    On voit bien ce qui nous attend à valoriser la morale religieuse, demain retour du foulard et après-demain chasse aux roses rouges!

    Vive la République laïque!

  • Sarkozy va devoir faire des heures supplémentaires

    Je ne sais pas si Nicolas Sarkozy a été convaincant hier lors de sa conférence de presse mais il faut espérer pour notre pays qu'il aura réussi à restaurer un peu la confiance des ménages.

    Celle-ci s'est en effet nettement dégradée depuis mai 2008 et elle atteint des niveaux proches de ses creux historiques des vingt dernières années.

    Qu'on en juge :  L'Insee a le mérite de mesurer régulièrement l'opinion des ménages sur le niveau de vie en France, leur situation financière personnelle, l'opportunité d'effectuer des achats importants, sur l'emploi, passé et en perspective, et construit un indicateur résumé de ces différentes enquêtes qualitatives (en amélioration, en détérioration...). Le graphique montre l'évolution du solde des opinions (favorables ou défavorables, les réponses "sans opinions" ne sont pas pris en compte), des 20 dernières années, jusqu'en décembre 2007:confiance ménages.doc

    Peut importe qu'en moyenne, le solde des opinions soit négatif ce qui compte ce sont les évolutions et les niveaux comparés entre deux dates. En décembre 2007, on est presque aux creux qui correspondent aux grèves de 1995 ou aux émeutes urbaines de l'automne 2005. Villiers le bel et la grève des bénéficiaires des régimes spéciaux de novembre sont passés par là.

    Notons que les pics atteints à l'occasion des élections présidentielles de 1995 et surtout de 2002 étaient plus élevés que celui enregistré pour l'élection de Sarkozy.

    Le pic historique de l'été 2001, amorcé avec la victoire des bleus de 1998 au mondial de foot-ball, est sans doute le fruit de trois années et plus de croissance forte, les années Jospin. Cette année, la croissance risque de se faire désirer, même s'il va la chercher...

     Il y a peu de marges de manoeuvre et les caisses sont vides (sic)

     Bonne année Monsieur le Président!

  • Sarkoshow

    Hier soir à la télé, entretien du président Sarkozy sur la une et la deux. Il aborde à peu près tous les sujets fonction publique, régimes spéciaux, service minimum, déficit public, immigration et ADN et quotas, BCE et Trichet ,Libye, Iran, Cecilia, Villepin et Clearstream, Fillon, Kouchner, ...j'en oublie.

    Et que trouve à nous conter ce matin Libération : les coulisses du Sarkoshow!!!

    b8d69b5bb565f404b7145e41e4c26ff1.jpg


    Franchement, on attendrait d'un journal de gauche une analyse de contenu, une critique des arguments avancés pour justifier la politique conduite depuis 4 mois, pas une couche supplémentaire sur le plan media de Sarkozy.

  • Portraits de Sarkozy

    D'ici quelques jours, dans ma bonne commune de La Chaise-Dieu, comme dans toutes les communes de France, dans les ministères, les préfectures, les mairies, les ambassades, les consulats, les hommes d'entretiens vont s'affairer. Il va falloir décrocher le portrait parfois un peu poussiéreux de Jacques Chirac, 12 ans, pour le remplacer par celui de Nicolas Sarkozy.

    Dans bien des mairies on se simplifie le travail en ne décrochant pas les anciens mais cela suppose d'investir dans un cadre!

    Tout a été dit sur ce portrait, très classique, réalisé pour la première fois semble t'il par un photographe "people" et non par un artiste. Y a t'il une grande différence d'ailleurs, surtout pour réaliser ce type de portrait officiel. La seule est sans doute la publicité dont bénéficie le photographe, Jacques-Henri Lartigue (Giscard) ou Gisèle Freund (Mitterrand) n'en avaient pas besoin!

    medium_Sarko.2.jpg
    Personne ne semble s'interroger sur la pertinence du maintien de cette coutume. Est-elle vraiment cohérente avec l'impératif démocratique? Marianne, le Drapeau tricolore, notre belle Devise, trois fois oui. Mais la photo d'un président élu pour cinq ans, qui, et c'est heureux, entend encore moins que ses prédecesseurs se poser en arbitre a t'elle sa place dans toutes nos mairies?

    Rompre avec cette tradition aurait été une vraie rupture!

    Si les vieux royaumes européens exposent sans doute les photos de leurs rois et reines dépourvus de pouvoir, en est-il de même en Allemagne et en Italie? Et pourtant, leurs présidents y ont des pouvoirs réduits. On n'imagine pas les portraits de Blair, Merkel ou Prodi dans tous les bâtiments officiels.

    Dans la région où j'écris ces lignes, oui, les photos officielles des présidents sont partout .

    C'est le cas au Liban, avec le Président Emile Lahoud et en en Syrie, où ce dimanche 27 mai, Bachar El Assad, comme précédemment son père Hafez, sera reconduit triomphalement par référendum pour un nouveau mandat.
    medium_200px-Syria_BasharAlAssad_01.3.jpg
    medium_lahoud.jpg
    Une raison de plus pour s'affranchir de cette tradition désuete dans un pays démocratique ou l'on voit tous les soirs au 20 heures notre chef d'Etat.

  • Conflit d'intérêt

    Nicolas Sarkozy fait l'objet à peine élu d'une tempête médiatique pour une escapade luxueuse au large de Malte à l'invitation personnelle de Vincent Bolloré, un des hommes d'affaires les plus fortunés de France. Il n'y aurait rien à dire puisque le groupe Bolloré ne travaille pas avec l'Etat et ces vacances n'ont effectivement rien couté au contribuable. Il n'empêche, le soupçon de conflit d'intérêt est là et l'indignation d'une partie de l'opinion fait l'objet de ce que Ségolène Royal qualifie sans doute en son for intérieur de saine colère. Le fait que l'action du groupe Bolloré ait monté de 2 % hier ne fait que renforcer ce sentiment de désapprobation.

    Au Liban malheureusement, il y a longtemps que plus personne ne s'indigne. Le cas de feu Rafik Hariri est bien connu, et ses enfants figurent tous en bonne place au classement des plus grandes fortunes mondiales établi chaque année par Forbes.

    medium_Cartoons.jpg


    Légende : « Il ne manque plus que d’organiser un sit-in et dresser des tentes sur les Champs Elysées » en référence aux tentes de l'opposition qui occupent le centre ville de Beyrouth depuis décembre sur les places des martyrs et Riad el Sohl.

    Mais regardons seulement au sein du gouvernement libanais actuel : Elias Murr, Ministre de la défense, préside plus de vingt sociétés financières foncières, de travaux publics, de transport aérien et de presse au Liban et à l'étranger, Marwan Hamade, journaliste, est membre des conseils d'administration des quotidiens l'Orient le Jour et An Nahar et de banques et sociétés industrielles, Michel Pharaon, président d'Assurances libano-suisse et du groupe Mednet, est actionnaire de l'Orient le jour, Charles Rizk, ministre de la justice, dirige plusieurs sociétés d'informatiques au Liban et à l'étranger, Nehmé Tohme, ministre des déplacés est fondateur de la société de génie et d'entreprise Al Mabani, active en Arabie saoudite et est actionnaire de nombreuses sociétés et banques, Mohammad Safadi, ministre des travaux publics et des transports, préside un groupe très divesifié dans le tourisme, l'aviation, l'immobilier, la banque, la santé, actif dans le Golfe, au Liban et en Europe.

    Tout cela a de quoi laisser un casadéen rêveur!