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présidentielle libanaise

  • Lâche soulagement

    Ouf, Demain très probablement huitième report de la session du Parlement qui devait élire un Président de la République. Cette fois c'est la majorité qui ne veut pas siéger!

    Vendredi dernier la circulation a été bloquée toute la journée pour rien. On va peut être pouvoir circuler.

    9f5726ca52bb7ed8c130949f8d04f636.jpgCette vacance du pouvoir finit par ne pas inquiéter! Sans doute à tort. Mais quoi, le pays n'est même pas en récession, alors qu'il n'y a plus de président de facto depuis trois ans, de jure depuis deux semaines, pas de session du Parlement depuis plus d'un an et un gouvernement considéré comme illégitime par une petite moitié de la population et donc incapable de prendre quelque décision stratégique. Les banques continuent d'annoncer des profits, les depôts bancaires augmentent...

     On a envie de rire ou de pleurer, pleurer plutôt après avoir regardé en avant première le beau film de Philippe Aracingti "Sous les bombes" qui nous replonge dans les drames de la guerre de 2006!

  • Pour élire un président libanais

    Disposer de 128 députés, enfin presque du fait des assassinats, moitié chrétiens, moitié musulmans, 686c078eaeb2f92ca2ef3ead1db6fa72.jpg

    Les réunir au Parlement le plus tard possible, au dernier moment,

    58835cac4f744a079606bf8a7b4174dc.jpgEn cloîtrer en attendant le scrutin une quarantaine à l'hôtel Phoenicia, tous de la majorité, pour leur épargner le sort de Gebran Tueni, Pierre Gemayel, Walid Eido, Antoine Ghanem, assassinés et dont les meurtriers courent toujours,

    Faire dialoguer le 8 mars et le 14 mars,

    Laisser parler sans y accorder trop d'importance les candidats déclarés et ceux qui le sont sans le dire, tous maronites par exigence constitutionnelle, le président ne sera pas élu sur son programme, mais sur ses allégeances supposées,

    Convaincre les partis chrétiens à Bkerké sous la houlette de Sa Béatitude éminentissime, le Cardinal Mar Nasrallah Boutros Sfeir, patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient, pour élaborer des "constantes maronites" afin de définir le profil idéal du futur élu, évoquer des noms, ou plutôt en rayer tant il y a de candidats,

    Relire attentivement la constitution, discuter à l'infini du quorum nécessaire pour l'élection, les deux tiers, oui mais les deux tiers de quoi, des députés élus, des députés vivants, des députés présents?

    Evoquer la possibilité en l'absence du fameux quorum d'élire le président à la moitié plus un. La moitié plus un, horreur! ce serait un déni démocratique, un coup d'Etat, l'élu serait considéré comme un usurpateur! Le président sortant serait obligé de prendre une initiative forte comme nommer un nouveau gouvernement...

    Recevoir à maintes reprises les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, des Etats Unis, d'Arabie, d'Egypte, le Roi de Jordanie, le Secrétaire Général de l'ONU, celui de la ligue arabe,...

    Envoyer des émissaires à Damas, parler avec Téhéran

    Rappeler sans relâche que le futur président devra appliquer les résolutions de l'ONU, en particulier, la 1559, la 1595, la 1701, la 1757...

    c99a32aa00a4c1521388827fcc39fe07.jpgConvaincre Sa Béatitude, a priori très réticente, d'établir une liste de candidats, l'obtenir, ne surtout pas la rendre publique, la faire remettre au Président du Parlement (8 mars) et au Chef de la majorité palementaire (14 mars) avec l'espoir qu'ils se mettent d'accord sur un nom...

    Le nom d'un Président de consensus, ou de large consensus, l'oiseau rare,  acceptable par toutes les parties libanaises et leurs parrains américain, européens, égyptien, iranien, syrien, saoudien...

    81dcddf275348d20bcb42a1accbfba90.jpgPlus d'un an qu'on en parle, encore quelques jours, et l'on saura si la recette marche! Une fois que le Parlement aura ratifié le choix des leaders, s'il ne les déjuge pas!

    Restera ensuite à nommer un nouveau gouvernement, une majorité, et à gouverner ...

    Dans ce pays aux 17 ou 18 confessions, il faut croire aux miracles.