Train de nuit pour Lisbonne
Un très grand roman, un roman philosophique, un roman d'aventure, un roman policier, un roman d'histoire. Gregorius, vieux professeur de latin et de grec à Berne, respecté mais grisâtre, décide du jour au lendemain de partir à la recherche de l'auteur d'un livre de mémoires trouvé par hasard, un médecin portugais, Amadeu Prado, décédé un peu avant la révolution des oeillets.
On se retrouve à Lisbonne et on accompagne Gregorius dans sa quête, c'est la vieille Europe, le Portugal de Salazar, des vieilles femmes en noir, des petites lâchetés, des grandes, des résistants, des amitiés devenus impossibles, des amours impossibles, tout se révèle peu à peu au fil de la rencontre de ceux qui ont connu Amadeu.
On joue aux échecs, la vie est-elle une partie d'échec?. Et on s'interroge sur sa propre vie : S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une petite partie de ce qui est en nous qu'advient-il du reste ? Question lancinante posée dès le début de cet ouvrage et qui revient sous différentes formes. Question fondamentale que l'on n'ose pas se poser tant elle nous imposerait de prendre le train de nuit pour qui sait où, de changer radicalement de vie, d'aller à la rencontre de l'inconnu. Trop risqué!