Le 11 novembre à La Chaise-Dieu
Depuis deux jours, c'était l'affairement sur la place du monument aux morts de La Chaise-Dieu. Interdiction de stationner. Le personnel municipal avait entrepris de tailler les épicéas qui entourent le monument, la haie et les quatre arbres qui, au fil des années, ressemblent de plus en plus à des obus. Nettoyage de l'emplacement, pose de deux pots de chrysantèmes dans la vasque laissée à l'abandon depuis l'été et, ce matin, installation des six drapeaux tricolores et des emblêmes RF.
A midi, après la messe, tous les participants qui se sont rassemblés devant le Syndicat d'initiative, un peu plus haut, traversent la place de la fontaine, au pied de l'Abbatiale, en défilé, pour se rendre au mobument aux morts.
En tête, les pompiers, suivis des enfants des écoles menés par leur directeur, du Maire, des quelques élus présents, des anciens combattants et des habitués de ce type de manifestation.
A La Chaise-Dieu, pas d'innovation dans le protocole, à l'instar de la cérémonie des Champs-Elysées , une heure plus tôt.
Lecture, un à un, des noms qui sont gravés sur le monument, suivie de la mention "Mort pour la France", ceux des combattants des deux guerres mondiales et ceux tombés en Afrique du Nord.
Dépôt de gerbes au nom de la Commune et des Anciens combattants
Lecture par deux collégiens, une fille et un garçon, du message des anciens combattants, par le Maire, du message du Secrétaire d'Etat aux anciens combattants.
Minute de silence, à la mémoire des poilus, mais aussi de tous les combattants, européens et du monde entier, morts pour leurs pays.
Petit mot du maire, rappelant qu'un des deux dernier poilus, Louis de Cazenave, 110 ans, doyen des français, est de Haute Loire et que le Secrétaire d'Etat aux anciens combattant est un "régional", puisque Maire de Massiac dans le Cantal, et que le pot traditionnel se tiendra à la salle de l'écho.
Peut-être faudrait-il innover, personnaliser, un peu. Mettre un drapeau européen, lire , il doit y en avoir, une lettre d'un combattant de La Chaise-Dieu, retrouver pour les montrer des photos de ces morts pour la France dont beaucoup de familles de La Chaise-Dieu portent encore le nom. Refaire la gravure des plaques sur le monument...
Quoi qu'il en soit, c'est pour moi l'occasion de me souvenir de Charles, Laetitia, Marcel, Paul, Raphaël, combattants de la Grande Guerre, qui me l'ont racontée et qui grâce aux forces de l'esprit ne m'ont pas quitté.