Swing à Monségur en Gironde
Le week-end dernier, comme tous les premiers WE de juillet depuis exactement 20 ans se déroulaient sur trois jours, les 24 heures de Swing de Monségur http://www.swing-monsegur.com/, c'est ainsi. Au programme, cette année, pour cet anniversaire, Didier Lockwood et ses enfants, Claude Bowling et bien d'autres.
Une réussite pour ce bourg de 1500 habitants qui revient de loin. Dès 1562 toute sa population protestante a été massacrée (guerre de cent ans) et le village repeuplé par des colons venus de Saintonge, des gens de langue d'oil en pays gascon. La greffe a pris.
A la fin des années soixante-dix, le bourg semblait condamné par l'exode rural, la population commençait à baisser. Et heureusement, quelques-uns ont refusé de baisser les bras. Des utopistes se sont lancés, d'abord dans le cinéma, puis dans ce festival dont l'idée première était de jouer du jazz, du swing pendant 24 heures. Un travail de terrain, lent, la création de classes de jazz au collège, un cinéma toujours actif...
Bilan, la population qui était tombée de 1630 en 1968 à 1429 en 1999, soit une saignée de 13 %, est remontée depuis à 1537. Il n'y a pas de fatalité!
Samedi dernier, il n'y avait plus de places assises pour les imprévoyants sous la belle halle du XIX siècle plantée au milieu de la bastide. C'est dommage mais c'est tant mieux pour les organisateurs. A défaut, on a écouté au Café des colonnes le Barfly Jazz Band http://www.barflyjazzband.com/, orchestre bordelais fidèle depuis toujours au festival et observé le ballet forcené des serveuses et serveurs soucieux de servir rapidement tous ces convives qui reviendront sûrement l'an prochain. c'était la recette de l'année avec en plus une TVA à 5,5 %!