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sophocle

  • Antigone de Sophocle

    Quoi de mieux à l'issue d'un séjour de deux semaines en Grèce continentale et dans le Péloponnèse que de revoir Antigone. L'occasion nous en était donnée par le Théâtre de la ville qui propose jusqu'au 10 mai la pièce de Sophocle dans une mise en scène d'Ivo Van Hove avec Juliette Binoche, en anglais surtitré en français. Le spectacle a été donné en mars à Londres au Barbican.

    Antigone dit Non, elle défend les lois non écrites, elle enterre son frère Polynice même s'il a trahi sa cité et refuse de voir son corps pourrir au soleil dévoré par les vautours. Créon, son oncle, Roi de Thèbes,  la condamne à mort, il s'apercevra trop tard, qu'elle avait raison.

    Ivo Van Hove, dans sa présentation du spectacle, rappelle qu'en mars dernier les passagers du vol 17 de la Malaysain Airlines sont restés huit jours en Ukraine, sous le soleil, pour des intérêts partisans. En réponse, une fois les corps récupérés le gouvernement néerlandais a organisé un cortège funéraire de plus de 100 km aux Pays-Bas pour montrer le respect dû aux morts.

    Créon veut construire une société juste, rationnelle, apaisée, il échoue. Antigone montre à quel point la raison peut être déraisonnable. Le monde est complexe, il n'y pas toujours de bonnes réponses aux questions complexes que nous devons affronter, rien n'a changé depuis 2500 ans et même davantage sans doute. C'est ce que suggère le paysage de gratte-ciel qui clôt la pièce.