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martine delerm

  • Ces noms qui sont les miens

    delerm.jpgAvec ce livre, Martine Delerm nous emmène dans le sud du Puy de Dôme, du côté de Dorange, de Novacelles, du Moulin du Rat. Qui d'entre nous à un moment donné, l'âge venant, ne s'est pas épris de généalogie. Martine Delerm y plonge avec délices.

    A partir de peu de choses, quelques noms, quelques prénoms, quelques dates, de vieilles cartes postales, de rares photos, elle laisse parler son imagination, son amour de la nature, elle redonne vie et couleurs à ses parents, grands-parents, arrirères grands-parents... Elle finit par se rendre sur place, à la recherche des tombes, des maisons, des descendants, de la rivière, des vallons, des soirs lumineux, de la brume des matins...

    Martine Delerm célébre avec beaucoup de poésie des vies qu'on devine immuables, des horizons limités sans cesse renouvelés, de saison en saison, des vies à la dure, des vies de peu, des vies de paysan, de menuisier, de tisserand, de meunier, des vies de femmes qui enfantent dans la douleur et souvent la mort, des vies d'immigrés à Saint-Mandé ou dans le XVIIIéme arrondissement de Paris.

    S'adonner à la généalogie, c'est d'abord rêver, inventer des vies,. Est ce que cela nous permet de nous trouver, de nous réconcilier avec nous-mêmes. Sommes nous faits de nos ancêtres, des liens du sang, ou d'abord de notre environnement, nos parents, nos frères et soeurs, nos voisins, nos amis, les circonstances de nos vies, nos choix personnels?

    Peu importe au fond, le livre de Martine Delerm nous transporte dans un passé pas si lointain, encore commun à beaucoup d'entre nous qui avons connu des parents ou des grands-parents d'origine rurale et c'est aussi ce qui le rend très attachant.