Gentlemen
Klas Östergren n'avait que 25 ans lorsqu'il publia ce premier roman en 1980. Il n'a été traduit en français qu'en 2010. L'Europe de la culture reste à faire. Le livre était pourtant devenu un livre culte en Suède entre temps.
Il raconte pour l'essentiel les avantures de deux frères qui vivent les années soixante et soixante dix à Stockholm. Deux frères en marge, l'ainé est pianiste de jazz, boxeur, déserteur,... le cadet est surdoué, poète, puis alcoolique et drogué... il enquête sur les reseaux nazis en su-de pendant la seconde guerre mondiale.
Le narrateur est l'auteur, réfugié chez les deux frères pour écrire un pastiche de La chambre rouge de Strindberg.
Le vrai sujet du roman pourrait bien être Stockholm, on a d'ailleurs envie d'y être pour le lire voir de nos yeux tous les quartiers évoqués, les bars, les clubs de jazz le tout sur fond de révolution culturelle, de mai 68, la jeunesse européenne se révolte et la-bas dans le froid scandinave on saisit très bien l'air du temps.
Le roman ouvre un nombre incroyable de pistes qui souvent ne débouchent sur rien ou pas grand chose, nous égarent, pretexte à raconter des histoires dont on ne sait pas si elles sont ou pas essentielles ou dénouement que l'on attend et qui ne vient pas. C'est un roman sans fin ou plutôt si il y a une suite intitulée Gangsters écrite vingt cinq plus tard, la maturité de l'écrivain en plus.