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afrikaner

  • En étrange pays

    pays.jpgA la fin du XIXéme siècle, Versluis, un bourgeois néerlandais, apprend par son médecin qu'il est condamné par la tuberculose. et que peut-être un séjour en Afrique du sud, au bon air, serait de nature à améliorer son état de santé. 

    Nous étions déjà allé dans le Veld avec Karel Shoeman pour Cette Vie (cf. chronique du 20 septembre 2010), témoignage poignant de la vie de trois générations d'Afrikaners.Shoeman.jpg

    Ici, on accompagne Versluis pendant seulement quelques mois, il a tout laissé, ses habitudes bourgeoises, son éducation, une étiquette et affronte le monde des colons, un mode à la fois plus ouvert et plus fermé, composé d'allemands, de hollandais, de juifs. La vie est difficile, le climat rude, froid l"hiver, torride l'été. Versluis reste sur son quant à soi, choqué par le comportement de la petite colonie européenne, sans réellement de contacts avec la population indigène, quasi invisible. Il ne s'engage pas, tout son effort est tourné vers le détachement de son passé, de ses habitudes, de la vie. Mais la maladie progresse...d'autres européens malades meurent autour de lui... et puis il finit par céder, par ouvrir sa carapace, par écouter l'autre, il est prêt, au bout de son chemin.

    Un livre à la fois cruel dans sa peinture de la société afrikaner et empreint de sérénité.

  • Cette vie de Karel Shoeman

    karel-schoeman-cette-vie,M18736.jpgUne vieille femme, une vieille fille, est allongée dans son lit, dans la chambre où elle est née, elle se meurt et se souvient de ses proches, presque tous disparus, trois générations d'afrikaners, des pionnniers blancs, des fermiers pauvres, au coeur du Roggeveld, une région rude, pauvre, enneigée l'hiver, sèche et aride l'été, au XIXème siècle.

    Toute sa vie, cette femme, dont on ne saura pas le nom, timide, effacée, discrète, a accepté de se soumettre, écartant les opportunités de se révolter, de se libérer, de s'échapper du carcan familial, communautaire, religieux. Elle est proche des domestiques, noirs ou métis, la vieille Dulsie, Gert, Jakubsin mais forcément différente parce que blanche.

    Toute sa vie elle a observé, entendu, tu le tumulte qui agite ce petit monde. Sa mère, fille de nomade, incapable d'affection, mais déterminée à force de sacrifices, de travail, à se hisser parmi les notables, son père, un homme juste mais effacé, ses frères Jakob et Pieter, Sofie, la femme de Jakob, la mère de Maans, Stenie la femme de Maans. Trois générations mais rien ne change ou si peu : Mariages arrangés, assassinat travesti en accident, amours interdits. La vie suit son cours, avec ses petitesses, ses secrets de familles, ses trahisons, les quant dira t'on, le culte le dimanche, les réceptions du conseil presbytéral et la nature omniprésente, le Veld, l'estive, le vent, les chevaux...

    Avec Cette vie, Karel Shoeman a écrit un roman à vocation universelle, une belle réussite.