Âme brisée
Beau roman, très bien construit , très bien écrit, en français, par un écrivain japonais, qui fait monter les larmes aux yeux même si les personnages sont trop parfaits et le scénario totalement improbable.
Le récit démarre en 1938 à Tokyo. Yu, professeur d'anglais répète, en quatuor, avec trois amis chinois, Rosamunde de Schubert.
Et d'un coup, sans crier gare, un petit commando de militaires brutaux, interrompt la répétition, humilie les musiciens, Yu a tout juste le temps de cacher son jeune fils Rei dans une armoire, son violon est piétiné par le chef de l'escadron qui fait embarquer tout le monde au poste. On ne les reverra plus. Seule l'intervention d'un jeune lieutenant japonais atténue un peu la tension. Il se rend compte de la présence de Rei dans l'armoire et une fois le commando parti lui remet le violon de son père.
Quelques années plus tard, on découvre Jacques à Mirecourt, le pays du luthier Jean-Baptiste Vuillaume (1798-1875), fabricant du violon de Yu, il est lui aussi luthier.
Il est impossible de raconter la suite des rebondissements de cette histoire toujours émouvante, un vrai conte de Noël, ou se côtoient les horreurs de la guerre sino-japonaise et la sérénité de la musique de Schubert et de Bach.