Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Palestine : la spirale infernale

Au delà de ce que nous montre à intervalles réguliers la télévision, il est utile de prendre un peu de recul pour réaliser ce qui se passe dans les Territoires palestiniens. Bien sûr, il y a pire dans d'autres endroits du monde, mais ici, le drame est que cela se passe alors même que cette région fait l'objet de toutes les attentions de la communauté internationale.

En 2006, le Pib/tête était de 1129 USD, un tiers de moins qu'en 1999. Surtout la Palestine perd sa substance économique. L'activité économique n'est tirée que par la consommation des ménages et celle de l'autorité palestinienne, financées par les transferts de la diaspora et l'aide internationale qui n'ont jamais été aussi élevés. Les autres moteurs de la croissance sont en panne, exportations, investissements public et privé.

Les entreprises ferment ou se délocalisent en Egypte ou en Jordanie, les élites et les capitaux fuient.

La population qui reste n'a aucune opportunité à saisir sauf à parvenir, à quel prix, à s'enroler dans la fonction publique dont les effectifs ont cru de 60 % en 7 ans. Le taux de chômage des jeunes est de 60 %, le taux de participation des femmes au marché du travail de 15 %, un des plus faibles dans le monde, 80 % des élèves ont de mauvaises notes en mathématiques, les 3/4 de la population seraient déprimés...

052f86efaa9b4ac4f002d60b77214587.jpg

source : banque mondiale

A Gaza, depuis la prise de contrôle du Hamas, c'est pire, c'est littéralement l'asphyxie, de quoi démontrer aux apôtres du protectionnisme qu'il est impossible à une petite entité économique de se développer en dehors de toute ouverture économique, un cas d'école.

Avec les restrictions croissantes, mises pour des raisons de sécurité par Israël, au mouvement des personnes et des biens, les territoires palestiniens se transformeront bientôt en véritable camp de réfugiés sous perfusion d'une aide internationale qu'il est difficile d'appeler aide au développement puisqu'elle ne permet que la subsistance.

De quoi alimenter toutes les frustrations et les humiliations qui sont génératrices de violence.

Que faire : appliquer les recettes connues depuis longtemps : Améliorer le climat sécuritaire sans lequel rien ne sera possible, démanteler les restrictions sur la circulation des biens et des personnes, construire une autorité palestinienne efficace.

Mais pour cela il faut que toutes les parties ressentent la nécessité de coopérer!

Les commentaires sont fermés.