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Koweït

Petite escapade au Koweït, guère le temps de faire du tourisme mais assez pour entrevoir une réalité bien différente de la France, bien sûr, mais aussi des autres pays du Levant.

Avec 18000 km2, c'est aussi grand que la Basse-Normandie (Calvados, Eure et Orne) mais en moins vert, tout en haut du Golfe arabo-persique avec comme voisins, l'Arabie saoudite au sud, l'Irak au nord et l'Iran au nord est.

La famille royale règne sur ce territoire depuis 1756. Pour se protéger de l'appétit croissant de l'Empire ottoman, l'émir en 1899 signa un accord de protectorat avec la Grande-Bretagne qui protégea au sens miltaire du terme à plusieurs reprises ce petit territoire des appétits des saoudiens et des irakiens. Les USA ,on s'en souvient, firent pour la même raison une première fois la guerre à l'Irak en 1991.

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Il y a beaucoup de pétrole pour un si petit pays, le PIB par tête est de 30000 USD par habitant, 30 % de moins qu'en France (30000 EUR) la moitié de celui du Qatar, trente fois plus qu'en Palestine... Et des habitants, il y en a à peine 3 millions dont seulement un million de koweïtiens. Les autres sont indiens, sri lankais, pakistanais, égyptiens, libanais...un millier de français...140 nationalités!

Il y a un parlement élu au suffrage universel, les femmes votent et conduisent des automobiles, bref il y a des éléments de démocratie dont les koweïtiens sont fiers. En fait, le Parlement est surtout un conseil des grandes familles qui se partagent la manne pétrolière et veillent à la préservation de l'identité du pays.

Avec les chocs pétroliers successifs, le Koweït dispose de revenus fabuleux dont une partie est investie dans l'immobilier, les malls commerciaux, les infrastructures de transports, Dubaï est tout à la fois un modèle et un repoussoir.

Le plus gros problème, c'est le dessein, que faire, coincé au sud d'un Irak en ébullition, d'un Iran dont la vocation de puissance régionale ne cesse de s'affirmer à l'encontre de l'Arabie saoudite!

Les USA ont une base de 20000 hommes, essentiellement logistique, les anglais vont quitter Bassorah au nord, il y a tous ces immigrés, plus une population sans droits depuis plusieurs générations, apatride, chiite, les bidounes (bédouins), au nombre de 150000!

Alors on se laisse aller au repli iodentitaire. Dans l'édition de ce matin du Koweït Times, le ministre du travail de Bahreïn indiquait qu'il allait proposer à tous les pays du Golfe de limiter la durée de présence de tous les étrangers à 6 ans : Dans certaines régions du Golfe vous ne pouvez pas savoir si vous êtes dans un pays arabe ou un pays asiatique. On ne peut pas appeler celà de la diversité et aucune nation sur la terre ne peut accepter l'érosion de sa culture dans son propre pays.

Air connu!

Commentaires

  • A se demander si le pétrole n'est pas la malédiction de toute cette partie du monde plutôt qu'un cadeau du ciel. Ah et si la fameuse idéologie panarabe avait un sens, est-ce qu'elle ne commencerait pas pour passer dans les faits par abolir les frontières et créer un espace de solidarité?

    Non, bien sûr que non, on est dans une logique de balkanisation et de micronationalismes xénophobes, parce que l'union des peuples arabes signifie en pratique l'hégémonie d'un pays arabe plus peuplé sur les autres. Et puis l'Iran peut-elle tolérer que se constitue à ses frontières un espace uni?

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