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  • Impuissanter

    La grande salle de l'Institut du monde arabe (IMA) était pleine à craquer hier pour une conférence organisée par la Fondation Safadi, (Mohamed Safafi est homme d'affaires et ministre du commerce dans le gouvernement Siniora), l'institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et bien sur l'IMA  sur le thème : le Liban dans l'Union pour la méditerranée.

    A Paris, le Liban fait toujours recette. le détail du programme est sur le site de l'IRIS : www.iris-france.org

    Un Liban virtuel, révé, puisque en quatre heures d'intervention, on a entendu mentionner les expressions Hezbollah, 8 mars et 14 mars une seule fois. Bref peu de choses sur la politique intérieure, les difficultés à mettre en oeuvre des réformes, comme si par exemple, implicitement la production d'électricité était l'otage du conflit israélo palestinien. Une des principales propositions de ce colloque aura été ce créer un centre d'Etudes méditerranéen au Liban, comme s'il était nécessaire de faire de nouveles études alors que ce dont a le plus besoin le Liban, c'est de reconstruire un Etat en mesure de prendre les mesures qui s'imposent pour offrir à la population les services publics de base en matière de sécurité intérieure et extérieure, de justice, d'énergie, d'environnement, de santé et d'éducation.

    Dans le registre des généralités, Jean-Pierre Chevènement a été formidable et nous a gratifié de belles formules : la Méditerranée, joyau sans pareil, la laïcité libanaise qui reste à inventer, le gout des libanais pour le dialogue... parfois musclé. Il a jugé que le Liban paie les pots cassés depuis 1975 du conflit israélo palestinien, un long chemin de deuils et de ruines. Il a qualifié Israël d'Etat-bulle et les palestiniens de société en deshérence sans Etat  et qui ne sait pas ou elle va. Beaucoup d'espoir avec Obama, un homme qui a fait l'expérience de l'humiliation...

    Surtout, Jean-Pierre chevènement a forgé un néologisme dont on verra s'il prend racine, il a regretté que certains éléments mettent en avant la shoah pour chercher à impuissanter (dixit) la diplomatie française, nouveau verbe qu'il a employé trois fois!