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Eisenstein

  • Epopées russes sur le plateau casadéen

    Voyage épique joyeux, populaire, virtuose et bondissant avec le pianiste Alexei Volodin qui nous invite à danser avec Tchaïkovski. Quel plaisir de le suivre dans ce concerto pour piano N°1, délicat et puissant, léger et éblouissant.

    Voyage épique encore, mais cette fois plus grave, plus dramatique, aux accents nostalgiques de la Russie éternelle avec la cantate d'Alexandre Nevski de Serge Prokofiev.

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    L'orchestre de Lorraine, son chef Jacques Mercier et le choeur tchèque de Brno transforment en quelques instants l'église Saint-Robert en lac glacé où s'affrontent cruellement les Teutons envahisseurs et les soldats russes qui défendent leur patrie, dans un chaos organisé de chevauchées, de clameurs et de cliquetis d'armes. Oeuvre presque trop puissante pour l'abbatiale. Mais la complainte de la soliste Nona Javakhidze, parmi les morts, après la bataille, est poignante.

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    Tout le film d'Eisenstein défile bien sûr sous les voûtes de pierre.

    Certains peuvent penser qu'une musique qui exalte le combat n'est pas adaptée à une église mais le vaisseau de pierre de la Chaise Dieu donne une telle résonance à la cantate de Prokofiev que toutes les réticences tombent. Et puis cette musique est aussi un hommage au peuple russe qui se sacrifie pour défendre sa terre et sa liberté. Oublions donc que le film était un film de commande, un film de propagande du pouvoir soviétique pour mobiliser le peuple russe contre Hitler et les nazis car Eisenstein et Prokofiev, malgré le contexte politique et la censure, ont réalisé un vrai chef d'oeuvre.